LA CRAINTE. Les deux sortes de crainte que le chrétien peut éprouver (III)
par Henri VIAUD-MURAT,
PLAN
INTRODUCTION
I-DEFINITION ET LES SOURCES DE LA CRAINTE
II-LA CRAINTE DE SOURCE CHARNELLE DANS LA BIBLE (suite)
7- La crainte des hommes
a-Elle est ténace
b-Elle nous tend un piège
c- elle t’amène à te sous-estimer
d- Tu n’as pas reçu un esprit de crainte
7- La crainte des hommes
a-Elle est ténace
La crainte des hommes, car elle est tenace. La crainte des hommes est une forme de crainte charnelle et elle nous pousse à pécher. Je lirai trois passages qui concernent spécialement cette forme de crainte.
Nous avons l'exemple de Saül dans le premier livre de Samuel. Saül avait bien commencé comme roi, mais il a laissé l'orgueil entrer dans son cœur (et donc la désobéissance), et pour cette raison la crainte de Dieu l'a quitté pour être remplacée par la crainte des hommes, qui l'a poussé à pécher. Dans 1 Samuel 15, au verset 24, nous lisons : « Alors Saül dit à Samuel : J'ai péché car j'ai transgressé l'ordre de l'Eternel et je n'ai pas obéi à tes paroles, je craignais le peuple et j'ai écouté sa voix. » L'enseignement qu'il faut en retirer, c'est que si on craint le peuple qui nous entoure, et si on écoute sa voix, on va être poussé à pécher. On va être poussé à pécher soit directement, pour commettre un acte qui est répréhensible, soit indirectement en ne faisant pas ce que Dieu nous demande de faire, c'est-à-dire ouvrir la bouche et parler, dénoncer le péché. Ainsi dans les deux cas, soit que nous fermions la bouche alors que nous devrions l'ouvrir, soit que nous l'ouvrions pour dire quelque chose que nous ne devrions pas dire, dans les deux cas, la crainte des hommes nous pousse à pécher. Ce fut le cas de Saül qui dit : J'ai péché, j'ai écouté le peuple parce que je le craignais. Mais pourquoi le craignait-il ? Parce que l'orgueil était rentré dans son cœur. Il ne craignait plus Dieu, mais il voulait garder la face devant les autres. Et quand Samuel le reprend ouvertement, il dira encore à Samuel : Ecoute, viens devant moi, devant le peuple avec moi pour la façade. Il n'était pas vraiment repenti, il ne s'est jamais repenti sérieusement. Et nous voyons comment il a fini parce que la crainte de Dieu n'est pas revenue dans son cœur. Il a fini dans l'idolâtrie, il a fini dans l'occultisme et il a fini par un suicide. Donc vous voyez où la crainte des hommes l'a conduit parce qu'il ne l'a pas rejetée à temps de son cœur !
b-Elle TE tend un piège
La crainte des hommes nous tend un piège. Cela est écrit dans Proverbes 29:25 : « La crainte des hommes nous tend un piège. Mais celui qui se confie en l'Eternel est gardé. » Les pièges sont nombreux sur notre route : il y a les pièges de Satan, il y a la séduction de ce monde, il y a les pièges de la chair, il y a les pièges que nos ennemis tendent devant nous, il y a toutes sortes de pièges dans lesquels nous pouvons tomber dans cette vie, par conséquent le Seigneur nous demande de marcher en regardant où nous posons les pieds. Proverbes 29:25 dit bien que la crainte des hommes nous tend un piège, et je suis certain que la crainte des hommes nous fait tomber dans ce piège, comme nous venons de le voir pour Saül. Elle est aussi un piège supplémentaire que nous ajoutons à tous les pièges qui sont sur notre route et que nos ennemis mettent sous nos pas ; c'est un piège que nous nous mettons nous-mêmes parce que nous avons gardé la crainte des hommes. La crainte des hommes que tu as gardée dans ton cœur te tend un piège. C'est comme si tu mettais devant ta route un piège dans lequel tu vas tomber toi-même.
c- elle T’amène à te sous-estimer
Enfin, dans Jérémie 1, c'était lors de l'appel de Jérémie quand il était un jeune garçon. A cette époque-là, on ne le dit pas exactement, mais il avait peut-être quatorze ou quinze ans. Il était tout jeune. Il a prophétisé jusqu'à un âge avancé sous plusieurs rois. Il a été l'un des prophètes les plus isolés, les plus persécutés, les plus rejetés. Il y a eu des moments de détresse en lui, de tristesse terrible, mais il a toujours gardé la crainte de l'Eternel et il n'a jamais abandonné cette crainte. Il ne s'est pas laissé aller à la crainte des hommes et pourtant, s'il y en avait un qui aurait pu l'avoir, cette crainte des hommes, c'est bien lui. Constamment persécuté, tout le monde était contre lui à part une petite poignée qui avait aussi la crainte de l'Eternel. Il était constamment rejeté, persécuté, il a failli perdre sa vie. Le seul qui savait qu'il y avait un prophète de Dieu à Jérusalem, c'était le roi Nébucadnetsar. Quand il a pris la ville, il lui a dit : Toi, tu es un prophète de Dieu, va où tu veux aller.
Le Seigneur appelle Jérémie et lui dit : « Va parler aux autres et va leur dire ce que je te demanderai de leur dire. » Combien d'entre nous avons dit : « Mais, Seigneur, regarde, je manque de dons, je suis timide, mais qu'est-ce que je suis moi pour ouvrir la bouche ? Seigneur, regarde ! » Jérémie était un enfant, un jeune garçon. Il est dit dans Jérémie 1, au verset 6 :« Mais je suis un enfant. Et l'Eternel me dit : Ne dis pas : je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t'enverrai et tu diras tout ce que je t'ordonnerai. Ne les crains pas (Pourquoi ?) car je suis avec toi pour te délivrer dit l'Eternel. »
Ne les crains pas ! Tu peux avoir le monde entier contre toi, si tu as Dieu avec toi, tu es tranquille, enfin tranquille, je veux dire, tu seras peut-être persécuté et tu auras des combats, mais tu n'auras pas la crainte dans ton cœur. Que peuvent te faire les hommes ? Prendre ta vie ? Et après ! Tu iras plus vite auprès du Seigneur et tu auras une meilleure résurrection, donc ne les crains pas.
Puis Dieu lui confie sa mission. Et il ajoute un peu plus loin, au verset 17 : « Et toi, ceins tes reins (ça veut dire prends courage, fortifie-toi, ceins tes reins, c'est ce qu'il a dit aussi à Josué : Fortifie-toi et prends courage. Ne les crains pas, je suis avec toi) lève-toi et dis-leur tout ce que je t'ordonnerai. Ne tremble pas en leur présence de peur que je ne te fasse trembler devant eux. » Voici une autre conséquence de la crainte des hommes : si nous tremblons devant les hommes, Dieu nous donnera un cœur craintif, il forcera la dose. Nous avions déjà la crainte des hommes, mais Dieu nous dit : « Ah, tu crains les hommes, tu ne veux pas m'obéir ? Je vais te rendre un cœur encore plus craintif. » Et là, nous sommes en mauvaise posture. Nous n'avons qu'une solution, c'est de nous repentir et dire : « Pardonne, Seigneur, je reviens. »
Au verset 19, il est dit : « Ils te feront la guerre… » Pour Jérémie, il y avait de quoi avoir peur, et je suis sûr que dans sa chair, il avait une frousse terrible. Il le montre ici au début mais il s'est placé d'un point de vue spirituel et il a dit : « Dieu m'envoie, Dieu est avec moi. Je vais mettre de côté cette crainte charnelle que je sens dans ma vie, c'est normal, j'ai une chair, mais je vais m'appuyer sur le Seigneur. Il m'a dit : Ils te feront la guerre mais ils ne te vaincront pas car je suis avec toi pour te délivrer. » Cette dernière parole a enlevé la crainte des hommes de son cœur. Par conséquent, si nous avons encore cette crainte des hommes dans le cœur, c'est que nous n'avons peut-être pas encore clairement entendu l'appel de Dieu pour notre vie. Au début, le jeune Jérémie avait la crainte des hommes dans le cœur, la crainte charnelle, mais à partir du moment où Dieu lui a dit : "Jérémie, voilà le plan que j'ai pour ta vie, voilà ce que j'ai prévu pour toi", alors une profonde conviction a été déposée dans son cœur, qui lui a fait prendre la décision d'y aller. Il est donc important que nous cherchions la face de Dieu pour avoir la conviction de notre appel, de notre place et de la mission que Dieu nous donne. Et cette révélation que Dieu veut donner à tous ceux qui la demandent et qui la cherchent, cette révélation de Dieu va mettre la foi dans notre cœur et nous vaincrons cette crainte charnelle, et nous nous lèverons pour dire aux hommes tout ce que Dieu nous a demandé de leur dire. Et dans la Bible, la Parole de Dieu, il y en a des choses ! Nous n'avons pas besoin d'avoir une apparition, comme Jérémie, ou une révélation directe par une voix audible, il nous suffit de lire, de comprendre cette Parole, de la mettre dans notre cœur, de la mettre en pratique et de vivre cette vie chrétienne comme Dieu veut qu'on la vive, sans crainte. Et à ce moment-là, l'Esprit de gloire repose sur nous, l'esprit de persécution aussi, Alléluia !
d- TU n’as pas reçu un esprit de crainte
Vous voyez quand Paul dit à Timothée : « Ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse. » Ici, timidité a le même sens que crainte. Ce n'est pas un esprit de crainte que tu as reçu, c'est un esprit de force. Tu l'as déjà reçu ! Tu ne dois pas penser qu'il faut attendre pour le recevoir plus tard, si tu te comportes bien. Quand nous sommes devenus enfants de Dieu nous avons reçu un esprit nouveau, et Dieu nous a donné son Esprit qui est un esprit de force, d'amour et de sagesse. La force, c'est la puissance du Saint-Esprit, puis l'amour (la douceur, la grâce du Saint-Esprit), puis la sagesse (savoir comment faire, que dire et quand). Je suis heureux que le Seigneur me l'ai donnée et nous l'ai donnée à tous. On doit le croire et on doit lui demander de se manifester pleinement dans nos vies.
Dieu dit constamment dans la Bible : « Ne crains pas. » On l'a vu pour Jérémie. Je n'ai cependant pas compté exactement le nombre de fois, mais c'est par dizaines ou centaines de fois que chaque fois que Dieu se manifeste, il le dit aux hommes. Il en a été de même pour Jésus et jusqu'à l'Apocalypse, quand il se manifeste en gloire à Jean, il le touche en disant : Ne crains pas. C'est donc cette parole que Dieu nous donne en premier car il sait que cette crainte est dans le cœur des pécheurs, cette crainte qui est associée au péché, qui est associée à la chair, Dieu sait très bien qu'elle est un boulet pour nos vies tant que nous n'avons pas cette marche par l'esprit dans laquelle il veut nous faire entrer. Le Seigneur nous dit : Ne crains pas. Il nous donne sa Parole pour enlever la crainte, et à chaque fois qu'il se révèle, il nous demande de ne pas craindre.
LA SUITE DEMAIN……………..QUE DIEU VOUS BENISSE Amen !!!!!!!!!!!!
Pasteur Henri