I.1.1.2.- Analyse / Explication
L’épisode de la guérison de la belle-mère de Pierre est lié au contexte précédent (v. 21 et v.29) par les termes (έξελθόντες et εύθύς).
* v. 29 : Marc situe l’action du Maître en Galilée. Le verset 29 qui nous parle de la sortie de Jésus de la synagogue, est rattaché au verset 21 qui marque son entrée. Il invite à un changement de décor (έξελθόντες, sortant de). Les premiers mots (Кαί εύθύς) servent à relier ce récit au précédent. Jésus quitte une assemblée, un lieu d’enseignement et de culte pour une modeste demeure de pécheurs : la maison de Simon et de son frère André (ήλθον, allèrent, se rendent). Les disciples le suivent dans sa démarche. Jésus prend la décision de revenir avec ses disciples au premier cadre de vie que deux des disciples ont quitté. Suivre Jésus pourrait sous-entendre que le lien à la famille n’est pas définitivement rompu. Jésus et ses disciples deviennent le pont entre la synagogue (συναωγής, maison de Dieu) et la maison (οίκίαν, maison des hommes). On part d’un lieu de culte pour un lieu convivial. La synagogue est première et la demeure des disciples, seconde. L’action de Jésus commence dans la maison de Dieu pour continuer dans la maison des hommes et finir dans le monde. On a une impression de mouvement.
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*vv.30-31 : Marc introduit un nouveau personnage : la belle-mère de Pierre. Simon est marié. Ce membre de la famille de l’un des disciples de Jésus est malade. Elle est au centre de l’action. Le récit veut confirmer l’action précédente et l’étendre à la guérison. L’adversaire ici n’est plus un esprit mauvais mais une fièvre. Ce mal maintient cette femme couchée voire l’oblige à rester étendue. La belle-mère de Pierre ne parle pas mais elle souffre. Elle est le centre d’intérêt de ce récit. Il y a un appel à l’aide pour la souffrante par l’entourage familial qui décide d’informer Jésus (une demande indirecte). L’entourage proche qui joue un rôle important dans ce processus de guérison, exprimerait aussi sa peine pour le service de son hôte. Jésus va vers la belle-mère de Pierre pour réaliser une œuvre extraordinaire. Il s’approche d’elle (προσελθών, participe présent). À l’importance de la proximité, on associe, le contact et le geste (κρατήσας τής χειρός, saisissant la main) qui apporte la guérison (la fit lever). Le verbe employé pour lever (ήγειρεν, leva » le malade signifie aussi l’action de ressusciter, de ramener à la vie. L’expression ...A suivre
...Ceci est un Extrait du Livre Etudes Exégétiques et Théologiques, La Guérison et Exorcismes dans le Nouveau Testament Evangiles de Marc et Jean du Docteur Pasteur Henri Kpodahi, pour en connaître la suite et la fin achetez le livre