
Jésus se trouve en Galilée. Capharnaüm (Καφαρναούμ, village de la consolation) est au centre du ministère de Jésus. La ville est un point stratégique de l’action de Jésus. Galilée et Capharnaüm sont deux lieux où Jésus s’investit dans le cadre de sa mission. Galilée est le vaste cadre du récit. Le Maître entre dans la ville de Capharnaüm. (ειπορενουται). Ce verbe évoquerait le retour de Jésus. Le ministère de Jésus est le cadre moyen. La foule est informée de sa présence. Dans la maison où il est descendu, il annonce la parole (έλάλει αύτοίς τόν λόγον) à la foule. C’est dans ce cadre que des hommes lui amènent un paralytique. Dans les versets 1 à 12, on ne parle plus des disciples. Jésus est en présence des hommes qui portent le paralytique et le malade. A cause de la foi des accompagnateurs, Jésus intervient en faveur du paralytique. Dans la maison, il pardonne les péchés du souffrant en présence des Scribes et de la foule. Face à la réaction des Scribes, il affirme son identité et son autorité qui consiste à remettre les péchés.
I.1.2.2.- Analyse/ Explication.
Du point de vue de la forme, la péricope de Marc 2, 1-12 se présente comme une composition réunissant deux éléments distincts et identifiables ayant leur propre thématique : on peut y isoler un récit de miracle typique du genre dans les versets 1-5b et 11-12 et une controverse sur le pardon des péchés dans les versets 5b-10a. La reconstitution d’un tel récit de miracle a sa propre cohérence. Certes plusieurs éléments rédactionnels sont tenus pour marciens. Ce récit sert de cadre à la controverse.
*Versets 1 à 5, c’est une introduction.
*Versets 5b-10, on a une thématique, le pardon des péchés, et des termes comme le blasphème, le Fils de l’homme, le raisonnement dans le cœur et l’autorité qui rompent avec le reste du récit. À juste titre, on peut penser que ces versets ont été insérés dans ce récit. La parole du verset 10 introduit la conclusion de la controverse. La phrase de Jésus « Le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur terre » pourrait être une construction à la manière d’un logion[1].
*Verset 6, les interlocuteurs de Jésus sont absents dans l’introduction mais ils apparaissent seulement dans ce verset.
La controverse : Une parole de Jésus motive la controverse, v.5. La controverse comprend[2] :
-la réaction critique de témoins (sous forme interrogative) vv.6-7 ;
-Deux contre-questions de Jésus vv.8-9 ;
- Une parole de transition v.10a introduisant la suite du récit de miracle (vv.10b s.), et faisant de celui-ci la confirmation des paroles de Jésus.
Le verset 9 prépare ...A suivre
[1] Ce logion est une phrase simple ayant un sens en lui-même. La phrase est une affirmation axiomatique. Elle est introduite par « ινα δε ειδητε οτι… » (v.10a) et a besoin pour être validée et justifiée de l’absence de réponse à la contre-question du verset 9 et du miracle qui suit aux verstes 10b s. Elle est composée pour les besoins de l’argumentation voir du débat. Sans ce logion l’ensemble reste tout à fait compréhensible. Cf. Patrice Rolin, Op. Cit., p.34.
[2] Patrice Rolin, Op. Cit., p.32.
...Ceci est un Extrait du Livre Etudes Exégétiques et Théologiques, La Guérison et Exorcismes dans le Nouveau Testament Evangiles de Marc et Jean du Docteur Pasteur Henri Kpodahi,