Introduction partielle.
Jésus sort du temple ; en passant il s’arrête devant un aveugle auquel il donne la vue et dont il obtient un acte de foi ; aux Pharisiens, déroutés d’entendre dénoncer leur propre aveuglement, Jésus réplique avec fermeté puis prononce un discours où il se présente comme le Bon Pasteur.
En cette unité littéraire, trois développements se succèdent, dans un ordre semblable à celui qui agence le chapitre 5[1] : le signe de l’aveugle né devenu voyant, le témoin (9, 1-38), une brève controverse (9, 39-41), le discours sur le Bon Pasteur et ses brebis (10, 1-21).
La structure est tripartite. L’épisode du miracle est suivi d’une controverse entre le protagoniste et les Juifs, puis entre Jésus et ces derniers, en attendant que se déploie le discours. Si on néglige la division artificielle en chapitres, on voit que le discours prolonge la controverse[2].
I.1.5.2- Analyse narrative / Explication.
-Etude de 9, 1-12 : Le signe constaté.[3]
Le chapitre 9 s’inscrit dans le prolongement de la fête des Tentes. Le texte suit naturellement les chap. 7 et 8 comme le suggère la conjonction «καί, et » au début du récit. Par « en passant », dans la perspective johannique, on dira que Jésus rencontre l’aveugle en dehors du temple, où se tenaient les miséreux (actes 3, 2). Le regard de Jésus s’arrête sur un homme au sortir du temple. Jean nous le présente comme un aveugle de naissance.[1] Sur la séquence miracle/controverse/discours, Cf. Cf. C. H. Dodd, Interprétation. The Interpretation of The Fourth Gospel, 1968, Cambridge : University Press, pp.449-459.
[2] Xavier Léon-Dufour, Lecture de l’Evangile selon Jean, T.II, 1990, Paris : Seuil, p.327.
[3] X. Léon-Dufour, Op. Cit., pp.332-341.