DOCTEUR HENRI KPODAHI, Docteur en Théologie Biblique et Chrétienne.
*Versets 21-22. Devant ce cas, Jésus s’informe de la durée du mal. Le père répond en donnant d’autres détails supplémentaires (petite enfance, les dangers auxquels l’enfant est exposé dans sa crise-jeté dans l’eau ou dans le feu pour le faire périr). Il s’agit dans ce cas d’un esprit malveillant.
* V.23- Les propos du père mettent le pouvoir de Jésus en doute. Le père contesterait indirectement son autorité. L’état du cœur de l’enfant est dévoilé ; on l’associe à la parole « la génération sans foi » : il est incrédule. La foi du père est indispensable. « La foi doit être dirigée vers le thaumaturge, dont elle conditionne l’activité (Cf. 6, 5-6) »[1].
* V.24. La réponse du père de l’enfant dans ce verset est immédiate. Le « εύθύς » du début du verset, qui n’est pas accompagné d’un « καί », a toute sa force[2]. Sa déclaration, introduite par un imparfait (έλεγεν), est sincère. Humble, il place sa foi en Jésus. Son appel au secours le confirme.
*Versets 25-27. Jésus passe à l’action, il s’adresse sévèrement à l’esprit qualifié de sourd et muet. Il l’ordonne de quitter le malade et de ne plus y revenir. On notera le « moi » très accentué qui souligne l’autorité personnelle de Jésus. L’ordre donné par Jésus, sa parole, est puissante pour libérer l’enfant du démon. La foule croit le possédé mort. Jésus en faisant lever l’enfant confirme son autorité et le rend à une vie normale.
* Versets 28-29- Jésus enseigne les disciples sur ce cas. La prière est la seule méthode qui convienne et non pas une théorie générale sur la façon ou sur les additifs.
I.2.2.3- Théologie / enjeux théologiques : La question de l’autorité.
Posséder une autorité dans l’Église ne signifie pas...A SUIVRE
[1] E. Trocmé, Op. Cit., p.224.
[2] Il faut opter pour la leçon de N, B, L, Δ, etc., contre celle de la grande majorité des témoins du texte. Cf. E Trocmé, Idem.