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LE JEÛNE BIBLIQUE ET LA PRIERE ( 2ème partie)

par Yan Newberry


II-LE JEÛNE COMMUNAUTAIRE

 

 

Le jeûne biblique pratiqué sur le plan personnel ou communautaire est un signe extérieur d’une attitude du cœur. Dans la pensée biblique, le jeûne exprime le désir de rompre avec une habitude, manger par exemple, et de la remplacer par autre chose qui est meilleur: Dieu et sa présence.

ANNE la prophétesse "ne quittait pas le temple et servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière… Elle louait Dieu et parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem." (Luc 2:37-38) Dieu était au centre de sa prière, de sa louange et de son service!

JOSAPHAT "publia un jeûne pour tout Juda" (2 Chron. 20:3). Puis suit cette belle prière, au verset 12: "Nous sommes sans force, mais nos yeux sont sur toi." Quelle attitude de confiance, de dépendance!


1-Ma prière et la vôtre

Tout en écrivant cet article, une prière jaillit de mon cœur, une prière pour moi, pour vous, pour nos églises. Voulez-vous vous joindre à moi dans cette requête pour le peuple de Dieu?

"Pardonne-moi, Seigneur, car trop souvent mes yeux sont fixés sur moi-même, les autres, les circonstances. Sois le Maître en moi, viens au centre de ma vie et de mes pensées et conduis-moi près de ton cœur – Amen."

2-Que nous enseigne la Bible sur la pratique du jeûne communautaire?


a-Le pourquoi du jeûne communautaire (Zacharie 7:5)

Dieu pose ici une question de fond concernant le pourquoi de cette pratique au sein de la communauté. Cela faisait soixante-dix ans que le peuple de Dieu pratiquait ce jeûne communautaire et cela quatre fois par an. "Est-ce pour moi que vous avez jeûné?"

Dieu s’intéresse plus au pourquoi de nos actes qu’à nos actes mêmes.

Dans l’Ancien Testament, le jeûne était souvent accompagné de gestes tels que: déchirer ses vêtements, se coucher sur la cendre, pleurer, se lamenter, se couper les cheveux, s’abstenir de se laver, se parfumer… (2 Sam. 1:11; 2 Sam. 12:20; 1 Rois 21:27; Michée 1: 16). Mais n’oublions pas que Dieu ne regarde pas à l’apparence, mais au cœur. "L’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur." (1 Sam. 16 :7)


b-La pratique pour nous

Il est capital de connaître le pourquoi de votre jeûne, que vous soyez seul ou en groupe. Soyez sûr que vos motivations trouvent leur origine en Dieu. Sinon, votre jeûne ne sert à rien – c’est du cinéma! – vous perdez votre temps! Tout au contraire, si votre jeûne est centré sur Dieu, s’il est le fruit d’une conviction basée sur l’Écriture, cela va être une belle expérience.


3-Une sainte convocation

Il est à noter que dans l’Ancien Testament, ce sont les responsables du peuple de Dieu qui invitent les gens à s’assembler pour un jeûne communautaire.

Samuel – "Assemblez tout Israël à Mitspa…" (1 Sam. 7:5)

Esdras – "Je publiai un jeûne d’humiliation devant notre Dieu."(Esdras 8:21-23)

Joël – "Publiez un jeûne, une convocation solennelle! Assemblez les vieillards, tous les habitants du pays, dans la maison de l’Éternel, votre Dieu, et criez à l’Éternel." (Joël 1:14)

Esther – "Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suze et jeûnez pour moi." (Esther 4:16)

Dans le Nouveau Testament, aucun ordre n’est donné concernant le jeûne. Jésus dit: "Lorsque tu jeûnes…" (Mat. 6:18) Dans l’Église primitive, le jeûne est pratiqué à Antioche et à Lystre:

Paul et Barnabas – "Ils firent nommer des anciens dans chaque é4glise et après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur." (Actes 14:23)


- La pratique pour nous

Chacun est tout à fait libre de pratiquer ou ne pas pratiquer le jeûne, mais ce qui importe, c’est l’esprit dans lequel on le fait.

Quelle joie d’être disponible pour Dieu. Faisons passer nos discussions, débats, comités, réunions administratives au deuxième plan. Ne faut-il pas rompre avec tout ce qui encombre notre vie spirituelle et prend trop de temps? Ne faut-il pas inviter le peuple de Dieu à "une sainte convocation", et cela une fois par an, par trimestre, par mois, par semaine?



III-JEÛNER POUR DEMANDER PARDON


1-Une confrontation avec le péché

Samuel et Néhémie ont convoqué le peuple de Dieu pour une confrontation avec leur péché. Avec beaucoup de courage et de fermeté, ils ont refusé tout compromis et ont mis à nu le péché du peuple. Après avoir appelé à une sainte convocation, ils demandent une sainte confrontation. Néhémie parle de "la célébration d’un jeûne". Pour lui, cette confrontation avec le péché n’est jamais facile mais toujours positive, constructive, libératrice (Néh. 9:11). La prière et la lecture de la Parole avec le jeûne sont des moyens que Dieu peut utiliser pour nous rappeler l’état de notre cœur "méchant et tortueux par-dessus tout." (Jér. 17:9).


2-La pratique pour nous

Le jeûne biblique est toujours lié à la prière et quelquefois à la lecture de la Parole de Dieu. Pourquoi ne pas bloquer un temps, une matinée, une journée et rompre avec tout ce qui nous accapare, pour nous tenir dans la présence de Dieu. Nourrissons notre jeûne avec de nombreux textes bibliques. Le jeûne exprime notre sérieux et notre désir de nous laisser sonder par Dieu. Ce sentiment de pauvreté devant Dieu et devant notre péché n’est pas encore la repentance, mais une humilité profonde, douloureuse qui nous conduit vers la confession. Acceptons cette convocation, cette confrontation et allons plus loin: jusqu’à la confession, la rupture avec le péché.


3-La confession… rupture avec le péché

En 1Sam. 7, Néhémie 9 et Jonas 3, nous voyons que, par ces jeûnes communautaires, le peuple montrait à Dieu qu’il ne "jouait" pas avec le péché, qu’il voulait cultiver une haine du péché et l’extirper par la confession. La racine du réveil dans la Bible et à travers l’histoire a été la volonté de rompre avec le péché. Saint-Augustin a dit que "la confession de nos œuvres mauvaises c’est le commencement de nos bonnes œuvres."

Actes 3:20: " Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur."


4-La pratique pour nous

UN BON COUP DE BALAI! Ce rafraîchissement est possible par la repentance et cela à cause de l’œuvre de Jésus à la croix. Cette croix doit avoir une place centrale dans nos prières, nos pensées, nos vies. La confession doit être une discipline quotidienne dans nos vies personnelles et communautaires. Même le prédicateur ne peut être porteur de ce message sans être passé lui-même par la repentance et la purification par le sang de Jésus. La confession ferme la bouche du diable et ouvre le "robinet" pour laisser jaillir ce rafraîchissement spirituel. Cultivons dans nos communautés respectives cette crainte de Dieu et ayons en horreur le péché sous toutes ses formes. Soyons comme Néhémie, dans le chapitre 13, qui a fait le ménage et a donné "un bon coup de balai." Le péché, c’est tout ce qui prend la place de Dieu dans ma vie.

Avertissement – Soyons prudents! N’étalons pas nos fautes devant toute l’église si cela ne concerne pas tout le monde. Certains péchés ne concernent que Dieu et nous, d’autres concernent certaines personnes seulement. Demandons conseil à notre pasteur ou ancien.

Confesser un péché à un frère ou une sœur nous garde dans l’humilité (Jacques 5:16).

Tag(s) : #ENSEIGNEMENT
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