HENRI VIAUD-MURAT
3- L’APPEL OU LA VOCATION : LE CAS DE SAUL
Alors ça a excité la colère des gens religieux : le sanhédrin, toutes ces vieilles barbes-là, ces vieux pontes, qui avaient ranci dans la loi, et qui étaient là, tous bardés de leur doctrine et de leurs diplômes, qui voyaient la puissance de Dieu à l'œuvre, mais en dehors d'eux. Ils étaient jaloux et ils ont voulu étouffer toute manifestation. Mais on ne peut pas étouffer Dieu. On ne peut pas étouffer Dieu : ça débordait de tous les côtés…ils essayaient de retenir…ça fuyait de tous les côtés ! Et ils essayaient mais ne pouvaient pas. Le Saint-Esprit se répandait partout, il n'y avait rien à faire, on ne pouvait pas empêcher ces gens-là de parler. Jérusalem tout entière était remplie du nom de Jésus. Déjà, quelques jours après, il y avait cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants, cinq mille qui avaient cru. Pour une ville comme Jérusalem qui faisait peut-être deux cent mille personnes à l'époque c'était déjà énorme ! Ça mettait toute la ville sens dessus dessous. Cinq mille qui ont cru ! Alors les pharisiens et les religieux ont essayé d'écraser ça dans l'œuf. Ils ont mis tout le monde en prison, ils ont même coupé la tête de Jacques, ils ont fait une persécution, et au contraire, ça a répandu le feu ailleurs ! Tous les disciples qui étaient à Jérusalem se sont répandus partout, ils ont répandu le feu partout, partout !
Parmi ces pharisiens, il y en avait un qui était le plus terrible, c'était Saul de Tarse…et on va voir ce qu'il a fait, et ce qu'il disait. Dans Actes, à la fin du chapitre 7, ils sont en train de tuer le premier martyr, Etienne, qui voit le ciel s'ouvrir et Jésus à la droite du Père. Quelle belle mort il a eue ! Juste avant de mourir, il a vu le ciel s'ouvrir, Jésus à la droite qui l'accueillait, qui se lève pour l'accueillir, comme devant un grand de ce monde. Jésus se lève à la droite du Père pour l'accueillir. Il l'a vu, et il est parti en priant pour ses persécuteurs, en disant : "Père (la même prière que celle de Jésus), ne leur impute pas ce péché…". Il était rempli du Saint-Esprit, il ne se défendait pas.
Et là, parmi ceux qui le persécutaient, il y avait un jeune homme nommé Saul, au verset 59 d'Actes 7, et il lapidait Etienne qui priait et disait : "Seigneur Jésus, reçois mon esprit. Puis, s'étant mis à genoux, il s'écria d'une voix forte : Seigneur, ne leur impute pas ce péché. Après ces paroles, il s'endormit."
Saul avait approuvé le meurtre d'Etienne. Il était là, il devait dire sans doute : "Ah ! c'est bien fait pour lui ! Encore un de moins de cette mauvaise secte, qui se répand partout. Il faut la tuer dans l'œuf, sinon elle va détruire notre belle religion, elle va détruire nos belles institutions, tout, il n'y a plus rien qui va rester. Tant mieux s'il meurt lapidé ! Voilà ce qu'il faut faire de cette race impie. " Il avait approuvé. Et quand la persécution est venue, Saul était un des premiers à diriger la persécution.
Regardez ce qui est dit au chapitre 9 d'Actes : "Cependant, Saul, respirant encore la menace et le meurtre…". On aurait dit qu'il y avait une vapeur qui sortait de tous ses pores, une vapeur de menace et de meurtre. Il voulait les tuer tous ! Il l'a fait en approuvant le meurtre d'Etienne. Il voulait exterminer cette race impie, et il respirait le meurtre. Pour Dieu, Saul était un meurtrier ! C'était quelqu'un de la race des intégristes. Vous avez entendu parler des intégristes, vous avez vu ce que des intégristes peuvent faire dans certaines religions quand ils sont poussés par cet esprit de meurtre. C'est le même esprit, un esprit de menace et de meurtre, c'est l'esprit de l'intégrisme religieux. Ils le faisaient en croyant servir le vrai Dieu. Tous les intégristes, qu'ils soient catholiques, musulmans, juifs, ou autres, croient servir le vrai Dieu. Ils sont remplis du même esprit de meurtre et de menace pour ceux qui, comme Etienne, sont remplis de l'Esprit du Seigneur.
FINIR EN MUSIQUE AVEC
ARTISTE : JEM
CHANT: MON ANCRE ET MA VOILE